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Se rencontrer soi-même dans la profondeur des doutes

Photo du rédacteur: Pascal IvanezPascal Ivanez

Il y a ces moments, où je me retrouve face à moi-même, dans une sorte de silence pesant, presque palpable. Le genre de silence qui t'oblige à écouter ce que tu as trop longtemps ignoré. C’est un tourbillon intérieur, une lutte constante entre ce que je crois être et ce que je ressens profondément au plus profond de mon être.


Il y a des jours où je me dis que tout va bien, où je pense être aligné, cohérent. Mais d'autres jours, tout semble s'effondrer. C'est comme si un voile se levait et que je me retrouvais face à une version de moi que je n'avais pas encore pleinement acceptée. Et c’est là que les doutes surgissent. Ces doutes, ils viennent comme des vagues, parfois douces, parfois violentes. Ils me submergent, me font vaciller, me poussent à remettre en question des choix que je pensais ancrés.


Quand ça arrive, je sens une pression dans la poitrine, un nœud qui se forme au creux de mon ventre. C’est comme si mon corps tout entier réagissait à cette confrontation. Mon cœur bat plus fort, ma respiration devient plus courte. Je me demande si d’autres le sentent aussi, ou si je suis seul dans cette lutte silencieuse, invisible aux yeux du monde.


Je me dis souvent que je devrais être plus fort, plus stable. Que cette instabilité émotionnelle ne devrait pas me secouer autant. Et pourtant, c’est dans ces moments de vulnérabilité que j’apprends le plus. C’est là que je découvre des vérités sur moi-même que je ne soupçonnais pas. Des vérités qui dérangent, qui bousculent, mais qui, au fond, me rapprochent de celui que je suis vraiment.



Et puis, il y a cette autre pensée qui me traverse l’esprit, celle qui me dit qu’il est parfois plus simple de jouer un rôle, de s’enfermer dans une version de soi que les autres attendent. Mais je sais que je ne pourrais jamais me mentir à moi-même. Jouer un rôle, c’est confortable pendant un temps, mais ça finit par t’étouffer. Alors, je reviens toujours à cette idée d'intégrité, de vérité.


Être entier, être honnête envers soi, c’est un chemin difficile. Parce que ça veut dire accepter ce qui en toi fait mal, ce qui n’est pas toujours beau. Et surtout, ça veut dire apprendre à vivre avec, sans chercher à l’effacer ou à le cacher. Parce qu’au fond, c’est cette partie-là qui nous rend humain. Cette partie qui doute, qui vacille, qui se trompe.


Il y a quelque chose de puissant à accepter ses faiblesses. C’est un processus qui n’est pas toujours agréable, mais qui libère. À chaque doute qui m’envahit, je me rappelle que je ne suis pas seul. Que d’autres, tout comme moi, traversent ces moments de flottement, de questionnement intense. Et peut-être que c’est ça, être humain : marcher à tâtons, sans certitude, mais avec la volonté de se rencontrer soi-même à chaque pas.

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