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Photo du rédacteurPascal Ivanez

Quand l’amour dévore

J’ai cru à la passion, celle qui fait vibrer,

Aux regards brûlants, aux mots pour s’envoler,

J’ai cru que cette fois, c’était la bonne,

Que cet amour-là, enfin, résonne.


Mais les flammes, parfois, consument tout entier,

Et l’on se retrouve, perdu, sans repère,

Vidés de nos rêves, usés jusqu’aux os,

Épuisés, consumés, plus seuls qu’avant, là-haut.


Je pensais que l’amour, c’était s’adapter,

Qu’il fallait se plier, sans cesse s’effacer,

Pour garder ce feu, pour nourrir ce jeu,

Mais l’amour, le vrai, n’est pas un adieu.


Non, il n’est pas sacrifice de soi,

Il ne devrait pas étouffer la voix,

Il devrait, sans doute, donner des ailes,

Laisser l’espace, qu’on respire sous le ciel.



Aimer sans se perdre, c’est réapprendre,

Qu’un amour qui dévore finit par se rendre,

Que l’illusion de l’autre comme un miroir,

Nourrit le rêve mais laisse un goût d’espoir.


Alors aimons sans fusion, sans confusion,

Gardons notre essence, notre vraie maison,

Un amour qui élève, qui ne fait pas ployer,

Est celui qui éclaire sans nous effacer.


Aimons-nous sans flamme destructrice,

Aimons sans être cet autre sacrifice,

Et trouvons la douceur, l’écho du respect,

Pour que l’amour soit juste, qu’il nous laisse entier.


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