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Ma symbolique : une histoire d’âme et d’artisanat

Photo du rédacteur: Pascal IvanezPascal Ivanez

Quand on parle de symboles, on touche à quelque chose de plus vaste que des objets ou des images. Les symboles, ce sont des ancrages dans notre inconscient, des messages que notre âme envoie pour nous guider, nous rappeler d’où l’on vient, où l’on va. Pour moi, chacun de ces symboles – le tambour, la chauve-souris, le voyage, la croisée des chemins – représente un aspect de mon parcours, de mes questionnements, de mes apprentissages. Ils forment un langage que je décrypte peu à peu, un langage qui, au final, me raconte qui je suis.


Il y a d’abord le tambour, cet instrument dont la résonance me ramène au rythme primal de la vie. Fabriquer un tambour, c’est plus que de l’artisanat ; c’est un acte de présence, de patience. C’est accepter que chaque étape demande un soin particulier, que chaque détail compte. Dans le tambour, je retrouve mes racines, celles qui plongent au cœur de la terre et qui s’étendent vers le ciel. Le tambour est mon lien avec les ancêtres, les énergies qui ont traversé le temps pour venir vibrer en moi aujourd’hui. À chaque battement, je sens cette connexion intime avec le tout, et c’est cette même vibration que je souhaite transmettre à ceux qui le tiennent entre leurs mains.


Puis, il y a la chauve-souris, un symbole puissant de transformation et d’adaptation. La chauve-souris n’a pas peur du noir ; elle l’habite, s’y déplace avec aisance, guidée par un sens que l’on ne voit pas. Elle me rappelle cette part de moi qui a appris à naviguer dans l’obscurité, dans les périodes de vie où tout semble flou, incertain. Elle symbolise aussi la résilience, la capacité de renaître encore et encore, de s'adapter malgré les blessures. Porter ce symbole sur moi, c'est accepter l'inconnu, embrasser les ombres pour mieux les transformer en lumière.


Ensuite, il y a cette idée du voyageur. Une partie de moi a toujours cherché l’ailleurs, le mouvement, comme si mon âme avait besoin de s’étendre au-delà des frontières visibles. Le voyage est pour moi une métaphore de la quête intérieure, du chemin que l’on emprunte pour se rencontrer soi-même. À chaque étape, il y a des paysages, des visages, des leçons. Voyager, ce n'est pas fuir, mais c’est élargir ses horizons, accumuler des fragments d’expériences qui, peu à peu, viennent se tisser en nous, formant cette tapisserie unique que l’on appelle soi-même.



Et puis, la croisée des chemins est sans doute l'un des symboles les plus marquants. Cette image du carrefour, où chaque direction ouvre une possibilité, représente pour moi ces moments-clés où j’ai dû choisir, où j’ai ressenti ce mélange d’appréhension et d’excitation face à l'inconnu. Ces carrefours sont des portes vers de nouvelles vies, mais ils sont aussi des confrontations avec nos peurs et nos désirs les plus profonds. Chaque décision que l’on prend forge un peu plus notre être, et ces croisées de chemins, je les embrasse avec tout ce qu’elles comportent de vertigineux et de mystérieux.


Enfin, il y a la symbolique de l’écoute et de l’empathie. Dans mon rôle de thérapeute, je me tiens en tant qu’espace pour l’autre, un miroir bienveillant. Cette écoute va bien au-delà des mots, elle plonge dans l’essence de l’autre, dans ses fragilités, ses doutes, ses blessures. C’est une manière de m’ouvrir à ce qui est humain, de me rappeler que nous sommes tous en chemin, avec nos fardeaux et nos lumières. Accueillir l’autre, c’est aussi apprendre à s’accueillir soi-même, avec ses propres zones d’ombre et ses éclats de clarté.


Ces symboles, ce sont des compagnons de route, des repères dans la brume, des forces qui m'accompagnent et me guident. Ils me rappellent que chaque étape de la vie, chaque tournant, chaque rencontre a un sens, même si parfois il reste caché. Ils sont ma carte intérieure, celle que je consulte quand je me sens perdu, celle qui me dit où poser mes pas, vers où diriger mon cœur.


En partageant ces symboles, je partage un peu de mon âme. Car peut-être que, dans ce récit, certains reconnaîtront leurs propres chemins, leurs propres transformations. Car en fin de compte, ces symboles, ce sont aussi les symboles de chacun de nous, cette humanité en quête de sens, de connexion, et de retour à soi.

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