Récemment, j’ai participé à un séminaire sur l’entrepreneuriat et l’utilisation du digital pour booster son activité. On y parlait de tout ce qui est stratégie sur les réseaux sociaux, création de publicités sur Instagram, optimisation des publications pour plaire aux algorithmes. Bref, tous les trucs qu’il faut soi-disant maîtriser pour être visible dans la jungle numérique d’aujourd’hui. C’était bien rodé, hyper dynamique et sacrément inspirant pour les passionnés des chiffres et de la stratégie… mais pas vraiment pour moi.
En fait, ce séminaire m’a ouvert les yeux sur une chose essentielle : je ne me reconnais pas dans cette approche ultra-mesurée et calculée. Ces formateurs étaient brillants dans leur domaine, mais tout tournait autour du mental, des statistiques, des chiffres. Leur objectif : comprendre ce qui marche et ce qui ne marche pas, décortiquer les algorithmes et les tendances, bref, tout optimiser pour capter l’attention. C’est une approche qui fonctionne, c’est indéniable, mais qui, à mes yeux, manque quelque chose d’essentiel : l’intuition, la créativité brute, celle qui vient des tripes.
Il m’a fallu ce séminaire pour réaliser que ce n’était pas du tout ce que je voulais faire dans mon entreprise. J’ai bien plus envie d’être dans le ressenti, de me fier à ce que je sens juste, plutôt que de m’obséder avec le dernier algorithme ou la meilleure plage horaire pour poster. Dans mon métier, ce qui me touche et m’inspire, c’est le côté humain, c’est l’authenticité. Ce n’est pas la stratégie qui me guide, c’est l’élan créatif, la connexion vraie avec ceux qui sont ouverts à mes créations ou à mes accompagnements.
Alors oui, les réseaux sociaux sont un passage obligé aujourd’hui, je ne le nie pas. Mais ce que j’en retire, c’est que je n’ai pas envie de devenir un expert en publication sponsorisée ou en analyse de statistiques. Ce n’est pas pour ça que je me suis lancé dans cette aventure. Ce que je préfère, c’est laisser quelqu’un d’autre gérer cette partie-là. C’est d’ailleurs un peu comme déléguer la partie logistique d’un spectacle : j’ai envie d’être sur scène, dans l’action, dans la création, pas en train de calculer combien de personnes sont entrées dans la salle.
Et c’est là où je pense que, comme beaucoup de créateurs et d’artisans, je me retrouve un peu à contre-courant de cette frénésie du digital. J’ai envie que mon entreprise reste alignée avec mes valeurs, que mon message soit transmis d’abord avec le cœur et non à travers des indicateurs de performance. Parce qu’au fond, les chiffres, les algorithmes et les publications minutieusement programmées, tout ça ne vaudra jamais la puissance d’un échange authentique, d’un ressenti sincère.
Alors, est-ce que je passe à côté de certaines opportunités ? Peut-être. Mais je pense qu’on ne peut pas être partout, et si je devais sacrifier quelque chose, ce serait clairement les chiffres pour garder intacte l’essence de ce qui me fait vibrer. Ma vision d’entrepreneur, c’est de rester dans l’humain, le vrai, pas de calculer sans cesse si mon prochain post atteindra mille personnes. Je préfère encore toucher une poignée de gens qui ressentiront pleinement ce que j’ai envie de partager que d’essayer d’en atteindre dix mille en surface.
Bref, c’est un choix d’équilibre, celui de ne pas se laisser aspirer dans un modèle qui, même s’il fonctionne, ne résonne pas avec qui je suis. Parce qu’à la fin, ce qui compte pour moi, ce n’est pas d’être le plus vu ou le plus « liké », c’est d’être fidèle à ce que je suis, et de partager cette authenticité sans concession. Et si un jour, je décide de faire appel à un pro des réseaux, ce sera pour l’aider à retranscrire cette vision-là, mon essence, et rien d’autre.
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