On en parle souvent, de l’importance d’être bien avec soi-même avant d’entrer en relation. Mais une fois qu’on est avec quelqu’un, comment faire pour ne pas s’oublier ? C’est là que se pose la question de l’équilibre entre le "nous" et le "soi". C’est une gymnastique subtile, presque une danse entre deux entités qui se rencontrent, tout en restant ancrées dans leur propre essence.
Quand on commence une relation, c’est comme si on ouvrait un espace commun, un jardin que l’on va entretenir à deux. Ce jardin, c’est le "nous". C’est là où poussent les projets partagés, les moments de complicité, les rêves communs. Mais pour que ce jardin fleurisse, il ne faut pas oublier de s’occuper de ses propres racines, de son propre sol intérieur, c’est-à-dire le "soi". Si on se perd complètement dans l’autre, le jardin peut vite devenir un champ de bataille où plus rien ne pousse.
En fait, cultiver le "nous" est tout aussi important que cultiver son "soi-même". Il ne s’agit pas de choisir entre l’un ou l’autre, mais de trouver une harmonie entre les deux. Le "nous" permet de bâtir quelque chose à deux, de grandir ensemble, d’apprendre à se découvrir à travers le regard de l’autre. Il nourrit cet espace commun où naît la complicité, la confiance, et surtout, le sentiment d’appartenir à quelque chose de plus grand que soi.
Mais en même temps, on doit veiller à ne pas sacrifier son individualité. On a tous nos passions, nos envies, nos besoins personnels, et c’est important de continuer à les cultiver, même lorsqu’on est en couple. Parce que, finalement, si on ne s’occupe pas de soi, si on ne prend pas le temps de se recentrer, on finit par se vider. Et une fois qu’on est vidé, qu’est-ce qu’on a encore à offrir à l’autre ?
C’est là que le véritable défi commence : trouver cet équilibre entre donner à l’autre et se donner à soi-même. Et cet équilibre, il n’est pas figé. Il bouge en permanence, il évolue en fonction des moments de la vie, des phases que traverse la relation. Parfois, on a besoin de plus de "nous", d’être dans la fusion, dans la connexion. Et parfois, on a besoin de plus de "soi", de prendre du recul, de s’occuper de son propre monde intérieur. Il n’y a pas de recette miracle, c’est une question d’écoute mutuelle et de respect des besoins de chacun.
Ce qui est intéressant, c’est que plus on est bien avec soi-même, plus on est capable de nourrir le "nous" de manière saine et authentique. Quand on se connaît bien, qu’on sait ce qui nous fait vibrer, ce qui nous apaise, ce qui nous ressource, on peut alors entrer en relation sans attentes démesurées, sans chercher à combler un vide ou à se fondre dans l’autre. On est là pour partager, pour construire quelque chose à deux, mais sans se perdre.
Finalement, l’équilibre entre le "nous" et le "soi" demande du temps, de la patience, et surtout de la communication. Parce que parfois, on a l’impression que l’autre nous demande trop, ou au contraire, qu’il ne s’investit pas assez dans le "nous". Et c’est là qu’il faut parler, ouvrir le dialogue pour ajuster les attentes, pour clarifier les besoins.
Et toi, dans ta relation, comment tu trouves cet équilibre entre le "nous" et le "toi" ? C’est un cheminement, une exploration permanente. Mais une chose est sûre : plus on cultive ces deux espaces, plus la relation devient riche et épanouissante.
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