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Photo du rédacteurPascal Ivanez

Chemins de vie : entre mouvement, éloignement et reconnection

Il y a des moments dans la vie où l'on prend le temps de se retourner et de voir le chemin qu’on a parcouru. Et franchement, en regardant ma vie, on peut dire qu’elle a été riche, variée, et pleine de tournants imprévus. J’ai fait pas mal de boulots, souvent très différents les uns des autres. Artisan, thérapeute, créateur... et tant d’autres expériences. J’ai appris en marchant, en me lançant, et en changeant de direction sans forcément avoir un plan précis. C’est peut-être ça qui m’a le plus marqué : ce besoin de mouvement, de renouveau, d’exploration constante.



Côté déménagements, là aussi j’ai bien bougé. J’ai toujours eu un peu ce côté nomade en moi. Peut-être que c’était aussi une fuite, qui sait ? Mais au fond, chaque nouveau lieu était comme un nouveau départ, une manière de me réinventer. Et des départs, il y en a eu pas mal dans ma vie, que ce soit dans mon travail, mes relations ou avec mes enfants. J’ai eu quatre enfants avec deux femmes différentes. À l’époque où ils étaient tout petits, je m’en suis occupé, j’ai vraiment essayé d’être présent. Mais la vie, avec son rythme et ses exigences, m’a éloigné d’eux. Il y a eu des périodes où la distance était plus grande que ce que j’aurais voulu.


Je ne vais pas te mentir, ça a créé des tensions. Le lien avec eux s’est distendu. Mes vies parallèles, mes déménagements, mes changements de job, tout ça a eu un impact. Et peut-être qu'à l'époque, je n'avais pas toutes les clés pour comprendre comment gérer tout ça, ou même l’envie d’y faire face. J’ai vécu un peu comme un funambule, en équilibre entre plusieurs mondes.


Et puis, les relations amoureuses… Ah, les relations. C’est comme si je me retrouvais toujours à suivre le même schéma, à répéter les mêmes erreurs, sans même m’en rendre compte. Il y avait toujours cette boucle qui revenait, ces patterns qui se rejouaient inlassablement. J’étais comme pris dans une danse dont je ne connaissais pas les pas, mais que je continuais à mener, malgré tout. Et à chaque fois, je me retrouvais à la même place, avec les mêmes questionnements, les mêmes doutes. À quoi bon tout ça ? Pourquoi est-ce que je me retrouve toujours ici, seul avec mes pensées, avec cette impression que je n’ai jamais vraiment compris ce que je cherchais ?


Mais aujourd'hui, les choses ont changé. Il y a ce moment où tu te dis qu’il est temps de reconstruire des ponts. Et c’est là que je suis maintenant. Je recommence à revoir mes enfants, à essayer de recréer ce lien qui s’est effrité au fil des années. Ce n’est pas simple. Les années de distance ont laissé des traces, mais je crois qu’il n’est jamais trop tard pour essayer. Ce n’est pas un retour en arrière, c’est plutôt une nouvelle étape, un autre chemin qu’on prend ensemble, avec tout ce qu’on a vécu de notre côté. Ça ne sera jamais parfait, mais la perfection, au fond, je m’en fous. Ce que je veux, c’est juste avancer, avec eux, avec moi-même.


Il y a cette idée que, peu importe combien de fois on tombe ou combien de fois on s’éloigne, tant qu’on est là pour reconstruire, rien n’est jamais vraiment perdu. C’est ce que j’essaie de me dire chaque jour. La route continue, et même si elle est semée d’embûches, elle est aussi pleine de promesses. Parce que finalement, ce n’est pas tant d’où l’on vient qui compte, mais où l’on va.

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